Le plus grand paquebot du monde, le « Icon of the Seas », suscite des inquiétudes en raison de sa taille colossale et de ses conséquences potentiellement néfastes. Depuis longtemps, les navires de croisière sont critiqués pour leur impact écologique et économique, qui dépasse largement les avantages qu’ils offrent aux destinations qu’ils visitent. Malgré ces préoccupations, leur construction se poursuit, avec des dimensions toujours plus impressionnantes, des coûts toujours plus élevés et des niveaux de luxe toujours plus extravagants.
Le « Icon of the Seas » est un navire qui ne passe pas inaperçu. Il est présenté comme le plus grand paquebot jamais construit et sortira du chantier naval de Turku, en Finlande, l’année prochaine. Il est clairement conçu pour rivaliser avec la classe de paquebots Oasis, qui détient actuellement ce record. Il est important de noter que les Oasis et l' »Icon of the Seas » appartiennent tous deux à la même compagnie, la Royal Caribbean International.
Les chiffres associés à ce paquebot sont tout simplement stupéfiants. Il mesurera 365 mètres de long et pèsera 250 800 tonnes. Il nécessitera un équipage de 2 350 membres et comportera 20 ponts, sept piscines et six toboggans aquatiques. Sa capacité d’accueil sera de 7 600 passagers. La construction de ce géant des mers est estimée à plus d’un milliard de dollars. Les prix des billets varieront entre 2 142 et 2 752 € par personne en moyenne, selon les formules, pour une croisière de sept jours. Il convient de noter que le départ se fera depuis Miami, mais la Royal Caribbean International propose des réductions allant jusqu’à 60 % à partir de la deuxième croisière, ainsi que des tarifs très réduits pour les enfants.
Bien que le « Icon of the Seas » ait récemment réussi ses tests de navigation en mer, la démesure du projet soulève des critiques. Ce navire pèse cinq fois plus que le Titanic et peut accueillir plus de trois fois le nombre de passagers de ce dernier.
L’aspect le plus préoccupant réside dans l’impact environnemental de ce navire. Malgré la prétendue utilisation de gaz naturel liquéfié (GNL) pour réduire les émissions de carbone d’environ 30 %, il est indéniable que ce géant des mers polluera considérablement pour satisfaire les plaisirs de ceux qui peuvent se permettre une telle croisière. Les quantités d’énergie nécessaires pour alimenter un tel navire sont comparables à celles nécessaires pour alimenter une petite ville.
Les paquebots, toujours plus imposants, causent également des dommages considérables aux endroits qu’ils visitent. Des villes touristiques et côtières comme Venise cherchent déjà à limiter leur présence, car ces navires géants endommagent les côtes et les infrastructures par les remous qu’ils créent.
Enfin, il est important de rappeler qu’il y aura près de 10 000 personnes à bord de l' »Icon of the Seas ». Cela générera une quantité de déchets astronomique, qui s’ajoutera à la pollution causée par les moteurs. Sans oublier le gaspillage alimentaire massif qui résultera des vingt restaurants présents à bord. La Royal Caribbean International met en avant le « plaisir des sens, le régal des yeux » sur son site, mais il est clair que cette affirmation dépend du point de vue que l’on adopte.
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